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Ă€ son dĂ©cès, en 1813, James ±«ÓăÖ±˛Ą lègue 10 000 livres et la Burnside Place, son domaine de 46 acres situĂ© sur les flancs du mont Royal, Ă l’Institution royale pour l’avancement des sciences. Ce legs est assorti de deux conditions : il doit servir Ă fonder une Ă©cole portant le nom de ±«ÓăÖ±˛Ą, et cette Ă©cole doit ĂŞtre Ă©difiĂ©e dans les dix annĂ©es suivant le dĂ©cès du donateur.L’enfantement est long et laborieux. Un des hĂ©ritiers de James ±«ÓăÖ±˛Ą, son neveu Francis Desrivières, souhaite s’approprier Burnside Place et s’efforce d’empĂŞcher tout progrès dans l’espoir de voir la fortune de ±«ÓăÖ±˛Ą lui revenir par dĂ©faut. Entretemps, la jeune Institution royale peine Ă faire face Ă ses obligations quotidiennes et n’est pas armĂ©e pour se battre contre un Francis Desrivières peu coopĂ©ratif.
C’est grâce aux efforts John Strachan, ami de ±«ÓăÖ±˛Ą, que l’Institution royale rĂ©ussit Ă s’organiser et Ă obtenir une charte du roi George IV au printemps de 1821. Trois ans plus tard, l’Institution royale recrute son premier principal, le rĂ©vĂ©rend George Jehoshaphat Mountain – qui allait devenir Ă©vĂŞque anglican de QuĂ©bec – ainsi que quatre professeurs. Il ne manque alors que les murs de l’école.
Le 24 juin 1829, Burnside Place ouvre officiellement ses portes sous le nom de ±«ÓăÖ±˛Ą College. ImmĂ©diatement, le collège conclut un accord pour faire de la Montreal Medical Institution sa facultĂ© de mĂ©decine. Le rĂŞve de James ±«ÓăÖ±˛Ą commence Ă prendre forme, mĂŞme s’il faudra encore attendre six ans pour parvenir Ă un accord avec Francis Desrivières et venir Ă bout de bien des querelles intestines. Finalement, le 6 septembre 1843, vingt Ă©tudiants investissent le nouveau Pavillon des arts. Il s’agit du premier jour de classe au ±«ÓăÖ±˛Ą College, moment historique qui aura mis trente ans Ă se rĂ©aliser.