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Une étude révélatrice sur les articles scientifiques

Les articles rejetés initialement par une revue scientifique et publiés dans une autre génèrent plus de citations que les articles acceptés d’emblée

Les résultats d’une vaste étude sur le processus de soumission d’articles de recherche auprès de revues scientifiques ont permis de dégager une tendance surprenante : les manuscrits refusés par une publication et acceptés par une autre ont généré un nombre plus élevé de citations que ceux acceptés d’emblée.

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 12 October 2012

RĂ©alisĂ©e par des chercheurs de l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą et publiĂ©e dans la revue Science, cette Ă©tude portait sur des articles parus entre 2006 et 2008 dans 923Ěýpublications spĂ©cialisĂ©es en sciences biologiques. Les chercheurs ont envoyĂ© un courriel aux auteurs de presque tous les articles publiĂ©s au cours de cette pĂ©riode, dans 16 catĂ©gories de sujets. Cette enquĂŞte informatisĂ©e a permis de prĂ©ciser les dĂ©tails entourant la soumission de plus de 80Ěý000Ěýarticles, soit 37Ěý% des quelque 215Ěý000Ěýarticles visĂ©s par l’enquĂŞte.

Les résultats de l’étude ont permis de jeter un nouvel éclairage sur le processus précédant la publication des articles, lequel représente un investissement de temps considérable pour les chercheurs scientifiques. Environ les trois quarts de tous les articles ont d’abord été soumis à la revue scientifique qui les a finalement publiés, ce qui révèle que les auteurs ont généralement fait preuve d’efficacité dans le processus de ciblage, réduisant ainsi le risque de rejet. Étonnamment, les articles rejetés par une publication et acceptés par une autre ont généré un nombre plus élevé de citations que ceux acceptés d’emblée et publiés la même année, dans la même revue scientifique.

«ĚýL’explication la plus plausible serait que les commentaires des Ă©diteurs et des pairs examinateurs, ainsi que le temps supplĂ©mentaire passĂ© Ă  prĂ©parer de nouvelles soumissions, permettent d’amĂ©liorer les articles, donnant ainsi lieu Ă  un plus grand nombre de citations, affirme Vincent Calcagno, qui a amorcĂ© le projet Ă  titre de boursier postdoctoral en Ă©cologie thĂ©orique Ă  ±«ÓăÖ±˛Ą et l’a complĂ©tĂ© après s’être joint Ă  l’Institut National de la Recherche Agronomique, en France. Les autres auteurs de l’article sont la professeure Claire de Mazancourt, ancienne superviseure de Vincent Calcagno au MusĂ©e Redpath de ±«ÓăÖ±˛Ą et qui travaille maintenant au Centre National de la Recherche Scientifique, en France; Émilie Demoinet, du DĂ©partement de biologie de ±«ÓăÖ±˛Ą; Kathleen Gollner, Ă©tudiante au premier cycle lors de la rĂ©alisation de l’étude; DerekĚýRuths, professeur au DĂ©partement d’informatique de ±«ÓăÖ±˛Ą; et Lionel Guidi, de l’UniversitĂ© d’Hawaii.

Ces rĂ©sultats semblent indiquer que les scientifiques pourraient tirer profit de groupes d’édition qui facilitent la prĂ©sentation de manuscrits rejetĂ©s Ă  d’autres revues du mĂŞme groupe. « Ces observations devraient aider les auteurs Ă  mieux composer avec le sentiment de frustration qu’ils Ă©prouvent parfois Ă  l’idĂ©e de devoir recommencer le long processus de soumission, et les encourager Ă  relever le dĂ©fiĚý», concluent les chercheurs.

L’enquĂŞte a toutefois rĂ©vĂ©lĂ© que les articles soumis une première fois Ă  une publication dans une catĂ©gorie de disciplines et soumis de nouveau Ă  une publication d’une autre catĂ©gorie n’avaient pas le mĂŞme impact que les articles soumis de nouveau Ă  une autre publication au sein de la mĂŞme catĂ©gorie. Bien que de nombreux experts du milieu universitaire plaident en faveur d’une recherche interdisciplinaire accrue, «Ěýnotre Ă©tude rĂ©vèle qu’il existerait des barrières qui empĂŞchent ce type de travail interdisciplinaire d’avoir la mĂŞme portĂ©e que les travaux rĂ©alisĂ©s et publiĂ©s au sein d’une mĂŞme communautĂ© scientifiqueĚý», affirme le professeur Ruths.

Pour accĂ©der au rĂ©sumĂ© de l’étudeĚý:

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