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Appel à une réforme du droit afin de protéger les femmes victimes de violence conjugale | Collectif québécois pour la prévention de l’itinérance

Published: 25 November 2022

Montréal, le 25 novembre 2022. – En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Collectif québécois pour la prévention de l’itinérance (CQPI) présente des recommandations concrètes de réforme du droit québécois pour mieux protéger les victimes de violence conjugale. Élaborées à la suite de consultations auprès du milieu et d’un an de recherche, ces recommandations portent sur deux aspects : le droit des victimes de violence conjugale et de leur famille de vivre en sécurité, à l’abri de la violence, ainsi que le droit à un logement convenable.

Au Canada, la violence conjugale demeure un problème majeur dont les femmes sont les principales victimes. En effet, 79 % des victimes d’incidents de violence conjugale signalés à la police étaient des femmes, selon l’Enquête sociale générale de 2019 menée par Statistique Canada. Par ailleurs, 21 % des femmes en situation d’itinérance ont déclaré la violence de leur partenaire comme raison de leur itinérance, comparativement à 1 % chez les hommes, lors du recensement et l’enquête sur l’itinérance de 2018 au Québec. Toutefois, même si la violence est un élément qui peut mener à l’itinérance pour les femmes, la solution repose sur des changements et des ajouts au cadre législatif qui, entre autres, amélioreraient les stratégies de logement et faciliteraient l’accès aux logements sociaux ou spécialisés.

Une approche fondée sur les droits de la personne

S’inspirant des meilleures pratiques ailleurs au pays et à l’international, le rapport du CQPI préconise une approche menant à un cadre juridique « fait au Québec » qui serait ancré à la fois dans le droit au logement et le droit d’être à l’abri de la violence conjugale. Le rapport cerne cinq domaines de réforme et offre douze recommandations d’ajouts ou de modifications à la législation québécoise qui participeraient à réduire le risque d’instabilité résidentielle chez les survivantes de violence conjugale et leurs enfants.

« Le rapport met en lumière le besoin rĂ©el et urgent d’amĂ©liorer le cadre juridique quĂ©bĂ©cois pour soutenir les victimes de violence conjugale et contrer l’insĂ©curitĂ© rĂ©sidentielle qui en rĂ©sulte frĂ©quemment, avance Pearl Eliadis, avocate, professeure agrĂ©gĂ©e (professionnelle) Ă  l’École Max Bell de politiques publiques de l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą et coprĂ©sidente du groupe de recherche sur le genre du CQPI. Nous recommandons que le gouvernement quĂ©bĂ©cois mette en place une politique fondĂ©e sur les droits de la personne et visant Ă  rendre opĂ©rationnel le droit Ă  un logement convenable. »

Malgré les réformes importantes des gouvernements successifs pour contrer la violence conjugale, des progrès restent à faire, considère Melpa Kamateros, directrice exécutive du Bouclier d’Athéna Services familiaux et coprésidente du groupe de recherche sur le genre du CQPI : « Sur le terrain, les problèmes demeurent nombreux pour les survivantes de violence conjugale, dont l’accès à un logement adéquat et abordable, explique-t-elle. Le rapport identifie plusieurs solutions qui pourraient rapidement être mises en place et qui offriraient un plus grand soutien aux victimes, telles que les modifications des critères d’admissibilité à l’aide financière et à l’aide sociale. »

À propos du Collectif québécois pour la prévention de l’itinérance

Le Collectif quĂ©bĂ©cois pour la prĂ©vention de l’itinĂ©rance (CQPI) est un partenariat conjoint entre le DĂ©partement d’études sur l’équitĂ©, l’éthique et les politiques de l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą et la Mission Old Brewery. FondĂ© en 2021, le CQPI est une collaboration intersectorielle en matière de politique publique, axĂ©e sur la prĂ©vention de l’itinĂ©rance. Le CQPI rassemble des membres d’institutions acadĂ©miques, de groupes communautaires et du secteur public afin d’examiner les options et de dĂ©velopper des recommandations fondĂ©es sur des donnĂ©es probantes pour faire avancer concrètement la rĂ©forme des politiques pour la prĂ©vention de l’itinĂ©rance au QuĂ©bec. Pour plus d’information, visitez le .

Le document d’orientation a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par le volet de recherche sur le genre du CQPI. Les co-prĂ©sidents sont Me Pearl Eliadis, avocate et professeure agrĂ©gĂ©e (professionnelle) Ă  l’École de politiques publiques Max Bell, et Melpa Kamateros, Directrice gĂ©nĂ©rale du Bouclier d'Athena Services familiaux. Les autres professeures de ±«ÓăÖ±˛Ą sont Anne Andermann, professeure agrĂ©gĂ©e Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine et Lara Khoury, professeure agrĂ©gĂ©e, FacultĂ© de droit.

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