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Christine Jensen, jazzwoman

L’étĂ© est enfin arrivĂ© et les rues de la mĂ©tropole vibreront bientĂ´t au rythme du Festival international de jazz de MontrĂ©al (FIJM), l’occasion rĂŞvĂ©e pour dĂ©couvrir des musiciens exceptionnels comme °äłó°ůľ±˛őłŮľ±˛Ô±đĚý´ł±đ˛Ô˛ő±đ˛Ô, professeure de composition Ă  l’Université ±«ÓăÖ±˛Ą et laurĂ©ate du Prix Oscar-Peterson 2017.

ArrivĂ©e Ă  MontrĂ©al en 1990 pour Ă©tudier en interprĂ©tation jazz Ă  l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą, a dĂ©cidĂ© de s’y installer de manière dĂ©finitive après sa maĂ®trise, en 2006.

Plusieurs raisons ont motivé ce choix, explique-t-elle, mais la principale est le laboratoire de création unique qu’offre Montréal. Grâce à ses deux cultures, à ses influences européennes et américaines et au coût de la vie qui y est relativement peu élevé, la ville a tous les atouts pour favoriser la création.

« Je viens de l’île de Vancouver, où la scène jazz est pratiquement inexistante, explique-t-elle. Dans ma jeunesse, j’ai beaucoup entendu parler de Montréal grâce à Oscar Peterson et Oliver Jones. Je me disais : “Wow, cette ville bouge !” Encore aujourd’hui, on peut sortir n’importe quel soir de la semaine et voir des musiciens de grand talent. Montréal est véritablement un terreau propice à l’évolution de la musique indépendante, que ce soit en jazz ou dans un autre genre musical. »

Le FIJM, croit-elle, n’est qu’un des nombreux exemples de l’unicité de Montréal dans le paysage musical.

Saxophoniste et compositrice de renom, °äłó°ůľ±˛őłŮľ±˛Ô±đĚý´ł±đ˛Ô˛ő±đ˛Ô est particulièrement touchĂ©e de se voir dĂ©cerner le Prix Oscar-Peterson 2017 du FIJM, qui salue le talent des musiciens et leur apport au jazz canadien.

« C’est très particulier pour moi de remporter un prix qui porte le nom d’Oscar Peterson, et c’est d’autant plus touchant puisque j’ai grandi au son de sa musique qui jouait à la maison, se souvient-elle. C’est vraiment très agréable et gratifiant qu’on reconnaisse mon travail et que les gens semblent aimer ma musique. On ne s’en rend pas toujours compte, parce que souvent, on a le nez dans nos projets et on fait notre truc. »

DĂ©foncer le plafond de verre

Des projets, °äłó°ůľ±˛őłŮľ±˛Ô±đĚý´ł±đ˛Ô˛ő±đ˛Ô en a beaucoup. Elle chapeaute de nombreux groupes, dirige l’Orchestre national de jazz de MontrĂ©al (ONJM) et compose beaucoup, talent qui lui a valu de nombreuses rĂ©compenses et a fait voyager sa musique aux quatre coins du monde. Si l’on ajoute Ă  cela ses deux prix Juno et ses 11 albums, un constat s’impose : cette jazzwoman a su faire sa place dans un monde encore trop dominĂ© par les jazzmen.

« Les stéréotypes étaient tenaces et ils le sont encore, mais les choses ont énormément changé depuis cinq ans, se réjouit-elle. Plus de jeunes femmes ont été mentorées et elles se sentent maintenant plus à l’aise dans le milieu. Il y a aussi beaucoup plus d’appui de la part des hommes et des professeurs. Qu’ils soient des femmes ou des hommes, les professeurs ont un rôle important à jouer pour établir clairement que tout ce qui compte, c’est la musique ».

Si elle a persévéré dans ce milieu dominé par les hommes, c’est notamment grâce aux « femmes fortes » de son entourage qui ont su la soutenir, confie-t-elle.

« Même lorsque je faisais des erreurs, elles me disaient de tenir bon et de continuer à chercher ma voie en musique. Mais ça n’a pas été facile. Lorsqu’on commence comme musicien, on est parfois entouré de prodiges, surtout des hommes, et je crois que bien souvent, c’est intimidant, surtout pour les jeunes femmes, parce qu’il y a tout de suite un mur qui s’installe et on se dit qu’on n’est pas aussi bon que la personne en face de nous. »

Christine et Ingrid Jensen en compagnie de Ben Monder au FIJM 30ĚýÂáłÜľ±˛Ô

°äłó°ůľ±˛őłŮľ±˛Ô±đĚý´ł±đ˛Ô˛ő±đ˛Ô est une habituĂ©e du FIJM, oĂą elle se produit rĂ©gulièrement depuis 1999. Cette annĂ©e, elle partagera la scène de l’Astral avec sa sĹ“ur, la trompettiste Ingrid Jensen, et le guitariste Ben Monder. Ce spectacle s’inscrit dans leur tournĂ©e canadienne de promotion d’Infinitude, fruit de leur plus rĂ©cente collaboration.

FIJM 2017 : les coups de cĹ“ur de °äłó°ůľ±˛őłŮľ±˛Ô±đĚý´ł±đ˛Ô˛ő±đ˛Ô

±«ÓăÖ±˛Ą au Festival de jazz

Beth McKenna Jazz Orchestra  2ĚýÂáłÜľ±±ô±ô±đłŮ

Shyre 7ĚýÂáłÜľ±±ô±ô±đłŮ ąó°ů˛â°ů-°ŐĂą°ě 8ĚýÂáłÜľ±±ô±ô±đłŮĚý

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L’Orchestre national de jazz invite John Hollenbeck et Theo Bleckman 6ĚýÂáłÜľ±±ô±ô±đłŮ

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