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Réduction des gaz à effet de serre : un scénario encore possible

La mise en œuvre de diverses mesures d’atténuation dans le secteur de l’électricité provenant du gaz naturel serait la clé

À l’heure actuelle, environ un quart de l’électricité dans le monde provient de centrales alimentées au gaz naturel qui contribuent grandement aux émissions de gaz à effet de serre mondiales (10 % des émissions liées à l’énergie selon les chiffres les plus récents datant de 2017) et aux changements climatiques.

En recueillant des donnĂ©es de 108 pays et en quantifiant les Ă©missions par pays, une Ă©quipe dirigĂ©e par l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą formĂ©e de chercheurs et de chercheuses de l’UniversitĂ© Carnegie-Mellon, de l’UniversitĂ© Johns-Hopkins, de l’UniversitĂ© du Texas (Austin) et de l’UniversitĂ© du Maryland a estimĂ© que le cycle de vie de l’électricitĂ© issu du gaz produit chaque annĂ©e un total de 3,6 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde. L’équipe de recherche a calculĂ© que cette quantitĂ© pourrait ĂŞtre rĂ©duite de 71 % si des mesures d’attĂ©nuation sont mises en Ĺ“uvre un peu partout dans le monde.

L’amélioration de l’efficacité des centrales électriques, un élément essentiel

« Nous avons Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©s de constater l’importance des rĂ©ductions de gaz Ă  effet de serre que nous pourrions rĂ©aliser d’ici 2050, voire d’ici 2030 », raconte Sarah Jordaan, professeure agrĂ©gĂ©e au DĂ©partement de gĂ©nie civil et Ă  l’Institut de durabilitĂ© en gĂ©nie et en design Trottier de l’UniversitĂ© ±«ÓăÖ±˛Ą et auteure principale de l’article rĂ©cemment publiĂ© dans . « Si nous voulons que le gaz naturel joue un rĂ´le dans un avenir sobre en carbone, mĂŞme si c’est pour une pĂ©riode de transition, nous devons amĂ©liorer l’efficacitĂ© des centrales Ă©lectriques, rĂ©duire les Ă©missions de mĂ©thane gĂ©nĂ©rĂ©es par la production de gaz naturel, et capter et stocker le CO2. »

« Nous avons découvert que la façon la plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre était le captage et le stockage de carbone, suivis par l’amélioration de l’efficacité des centrales électriques », ajoute Andrew Ruttinger, doctorant en génie chimique et biomoléculaire à l’Université Cornell qui a participé à la recherche. « Mais les mesures d’atténuation qui donneront les meilleurs résultats dans un pays donné varieront en fonction du contexte régional et des infrastructures existantes. »

Des changements nécessaires dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement

L’équipe a calculé que ce sont les cinq plus grands émetteurs, soit les États-Unis, la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite et le Japon, qui possèdent le plus grand potentiel d’atténuation (39 %). Et ces pays, à l’exception du Japon, figurent parmi les plus importants producteurs et consommateurs de gaz au monde.

« Les changements climatiques sont un enjeu mondial. Pour avoir un système énergétique à faibles émissions de carbone, nous devons réduire les émissions dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction jusqu’à l’utilisation du gaz », explique Arvind Ravikumar, professeur-chercheur agrégé au Département de génie du pétrole et des géosystèmes à l’Université du Texas à Austin. « Notre analyse démontre que nous avons beaucoup de travail à accomplir pour faire baisser le niveau actuel des émissions, mais qu’en déterminant la source des émissions dans la chaîne d’approvisionnement du gaz, les gouvernements peuvent prendre des mesures stratégiques déterminées au niveau national pour réduire leurs émissions. »

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« Global mitigation opportunities for the life cycle of natural gas-fired power », par Sarah Jordaan et coll., a été publié dans .

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