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Démantèlement : la suite des chosesÌý

Aux membres de la communauté mcgilloise,

Je m’adresse à vous aujourd’hui pour faire le point sur le démantèlement du campement. C’est là un événement d’une grande importance pour l’Université; nous en sommes venus à cette solution au terme de semaines de travail assidu et après avoir épuisé toutes les autres options pour mettre fin à l’occupation de la partie inférieure du campus.Ìý

Maintenant, nous convions tous les membres de notre communauté universitaire à une tâche ardue, mais nécessaire : consolider notre capacité à dialoguer dans le respect et nous recentrer sur la mission universitaire qui nous fédère tous et toutes.

Pour être menées à bien, les activités d’enseignement, d’apprentissage et de recherche – soit le socle de notre mission – doivent se dérouler dans un climat propice aux discussions franches, menées dans l’ouverture et le respect, et ce, même sur les sujets les plus difficiles. Une université est d’abord et avant tout un laboratoire d’idées : elle a le devoir d’être un lieu de foisonnement, d’exploration, de circulation et de brassage des idées.Ìý

Au cours des dernières semaines, notre campus ne correspondait pas en tous points à cette description. Il nous faut maintenant rétablir en ces lieux un climat où toutes et tous, quelles que soient leur identité et leurs opinions, se sentent véritablement accueillis, acceptés, épanouis et libres de s’exprimer sans crainte de représailles. Les sujets épineux et délicats susciteront toujours de multiples points de vue divergents, qui n’en sont pas moins valables. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous montrer fermement résolus à accueillir ces divers points de vue pour autant – et j’insiste sur ce point – qu’ils soient exprimés dans le respect de la dignité de tous les membres de notre communauté.

Je suis conscient que l’installation d’un tel climat ne se fera pas du jour au lendemain et nécessitera une bonne dose de détermination chez chacun et chacune d’entre nous, comme à l’échelle de notre communauté. Vu l’angoisse encore bien présente chez bon nombre d’entre nous, j’en appelle à votre compassion et à votre bienveillance. Nous avons été marqués, chacun à notre façon, par les événements difficiles des derniers mois, survenus sur notre campus et ailleurs dans le monde. Certains membres de notre communauté ont été profondément et douloureusement marqués, et sur un plan très personnel. Si vous êtes secoués à la lecture de ces lignes, n’hésitez surtout pas à vous prévaloir des ressources indiquées à la fin du présent message.Ìý

Les activités reviennent peu à peu à la normale au campus du centre-ville. Cette réouverture progressive a pour but de réduire, dans la mesure du possible, le risque d’occupation ou de gestes de vandalisme comme ceux qui ont été posés le 5 juillet dernier et qui n’avaient rien à voir avec l’exercice légitime de la liberté d’expression et de réunion. Par ailleurs, cette façon de faire donne aux membres de notre communauté à pied d’œuvre depuis des semaines le temps et la latitude voulus pour laisser retomber la poussière, remettre le campus en état et planifier la session d’automne. Après mûre réflexion, nous avons jugé nécessaire la mise en place de ces mesures, que nous considérons pour l’instant comme temporaires.

Je suis conscient que cette réouverture prudente n’est pas sans causer quelques désagréments; le Centre des opérations d’urgence s’emploie à les atténuer en collaboration avec toutes les unités de l’Université. Je tiens à remercier tous ceux et celles qui, maintenant et depuis plusieurs mois, se consacrent pleinement à notre mission dans des conditions difficiles. En terminant, je tiens à exprimer ma reconnaissance tout particulièrement à l’équipe de la Direction de la protection et de la prévention pour sa gentillesse, son dévouement et son grand professionnalisme.Ìý

La suite des chosesÌý

Comme suite aux événements récents, nous adopterons un train de mesures, conformément auxÌýengagements annoncés le 18 juin dernier.

  • Le 8 juillet, le Conseil des gouverneurs de l’Université a donné à son Comité du développement durable et de la responsabilité sociale le mandat d’examiner la possibilité de se départir de ses participations directes dans des entreprises tirant la majeure partie de leurs revenus directs de la production d’armes militaires, quels que soient les pays dans lesquels elles exercent leurs activités. Le Comité mènera des consultations et soumettra le fruit de ce travail à l’examen du Conseil des gouverneurs, qui devrait recevoir le rapport d’ici à sa réunion de décembre 2024. En outre, le Comité se penchera, conformément à son mandat, sur une expression de préoccupation qui lui a été soumise.Ìý
  • L’Université ±«ÓãÖ±²¥ consacrera des fonds à l’accueil de deux universitaires ou étudiant(e)s directement touchés par la crise au Moyen-Orient, initiative entreprise sous les auspices du réseau Scholars-at-Risk, dont l’Université fait partie depuis 2010.
  • Enfin, je confirme qu’à compter du début d’août, date de publication prévue du prochain rapport sur les avoirs détenus dans son Fonds commun de placement, l’Université fera état des placements en actions et en titres à rendement fixe ayant une valeur marchande inférieure à 500 000 $, dans la mesure où les ententes et les obligations contractuelles l’y autorisent. Pour ce qui est des placements en actions et en titres à rendement fixe supérieurs à 500 000 $, cette information est déjà communiquée.

En outre, par diverses initiatives – peut-être plus importantes encore –, nous agirons dans deux sphères distinctes, et néanmoins connexes.

  • D’abord, nous entendons miser sur nos gens, sur l’aptitude de tous les membres de notre communauté universitaire à échanger dans le respect des différences, notamment grâce au dialogue, à la sensibilisation et à l’ouverture d’esprit. Bref, nous voulons que notre université soit un modèle pour la société civile.Ìý
  • Ensuite, nous allons bonifier les ressources mises à la disposition de la population étudiante et du personnel touchés par la guerre et par ses répercussions sur la vie universitaire.

Nous sommes résolus à comprendre les besoins complexes et divers de notre communauté, et à y répondre, et toute suggestion ou tout conseil constructif à cet égard est le bienvenu. Je communiquerai avec vous plus tard cet été pour vous tenir au fait de l’évolution de ces projets.

À l’instar de nombreuses autres communautés universitaires, nous traversons une période extrêmement difficile marquée, pour beaucoup, par une grande souffrance. Au cours des semaines et des mois à venir, nous devrons nous en remettre à notre humanité commune, panser nos plaies et rediriger nos efforts vers l’apprentissage et la recherche de l’excellence. Nous devrons nous atteler à la tâche avec ferveur, détermination et humilité en laissant le temps au temps, mais je suis convaincu que nous y arriverons.

Cordialement,

Deep Saini
Recteur et vice-chancelier

Ressources pour la population étudiante

  • Ìý(auparavant Keep.meSAFE) : Téléphone. Clavardage. N’importe quand. N’importe où. Accessible en tout temps par l’application mobile, le téléphone ou le Web, le service de soutien aux étudiants GuardMe veille sur votre santé émotionnelle et votre bien-être en vous offrant de l’accompagnement. C’est gratuit, pratique et entièrement confidentiel.
  • Si vous avez besoin d’aide ou que vous vous inquiétez pour quelqu’un, communiquez avec le Décanat à la vie étudiante (deanofstudents [at] mcgill.ca (), du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h). ÌýÌý
  • ³¢±ðÌýPôle bien-être étudiantÌýoffre des services de counseling aux étudiantes et étudiants qui se trouvent à Montréal (du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h).ÌýÌý
  • Si vous êtes au Québec, vous pouvez également communiquer avec Info-Social en composant le 811. Ce service est accessible en tout temps.Ìý

Ressources pour le corps enseignant et le personnel

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